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L'Uni-Vers de c@tant
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21 août 2008

Le Burn-out maternel

Auparavant, la définition du burn-out était plutôt à visée "professionnel". Aujourd'hui, on voit de plus en plus apparaître ce phénomène chez les mères. Le burn-out est :"une réaction psychologique et physiologique d'un individu face à l'accumulation de stresseurs d'intensité modérée mais chroniques et répétitifs qui finissent par user le capital énergie."

La femme d'aujourd'hui se doit la plupart du temps de répondre à de nombreuses Burn_out sollicitations en tant que mère, femme, travailleuse, etc...Une gestion souvent difficile pour arriver à mener de front tous ces rôles et qui, au fil du temps, laisse comme une sensation de recommencement perpétuel où l'on n'en voit jamais la fin. Afin de mieux comprendre ce qu'est le burn-out maternel et surtout comment le détecter, je vous propose ce résumé, inspiré du livre de  Violaine Guéritault, La fatigue physique et émotionnelle des mères (le burn-out maternel), Odile Jacob 2004.

Trois stades différents du burn-out :

- L'épuisement émotionnel... la fameuse phrase "j'en peux plus"
- Dépersonnalisation et distanciation... au point de ne plus entendre son bébé quand il pleure alors que d'habitude, le corps palpite dès la première seconde...
- Reniement des accomplissements passés, présents, futurs, perte de motivation, pauvre estime de soi/ perte de confiance en soi

Les stresseurs :


-  La surcharge de travail dont :

* La contrainte du temps (conduire les enfants à gauche et à droite, faire le repas, les courses, préparer les affaires du lendemain, lessive, repassage, etc...)
* Le fait de changer de casquettes à longueur de journée (cuisinière, chauffeur, ménagère, infirmière, psy,...)
* Le rocher de Sisyphe, c'est-à-dire le panier à linge par exemple, qui se remplit aussitôt qu'il est vidé, bref, la   sensation de ne jamais en finir et de devoir toujours recommencer
* Toujours 'de garde'... pas d'option de prendre de vraies vacances et ce, même en vacances.
* Dépassée par les événements
=> L''absence de contrôle (événements où on ne peut rien faire pour réagir... comme par exemple lors d' embouteillages, l'enfant qui réclame 5 fois d'affilée la chanson qui vient de passer à la radio et la mère qui lui explique patiemment qu'elle ne peut pas lui remettre cette chanson là puisque c'est la radio. Il fait sa crise et  réveille son frère (bébé) qui se met à hurler lui aussi...la mère veut consoler son bébé mais en plein embouteillage et donc ne peut rien faire. Le coeur palpite, l'énervement monte de se sentir impuissant.

* est toxique pour l'individu (études démontrent qu'il y a une baisse d'immunité)
* sentiment d'impuissance
* tâches et responsabilités complexes alors qu'il n'existe aucune formation pour devenir mère

- L'imprévisibilité :

* Des situations imprévisibles viennent constamment interrompre nos actions du jour (le téléphone sonne, vous êtes sur le point de partir faire les courses, le facteur sonne à la porte, et le gamin sur le pot demande qu'on l'aide pour essuyer ses fesses...)
* Les comportements imprévisibles de nos chers petits (monter sur la table, mettre les doigts dans les prises,...)
* Des priorités mal définies (choisir ce qui est le plus important à faire à un moment donné est un stress de plus)

- L'absence de récompense et de reconnaissance :

* Nous avons tous besoin de gratifications, c'est un besoin même dans le règne animal : perte de motivation quand pas de reconnaissance (ce peut être une reconnaissance sociale)
* Les vertus du dialogue : besoin d'être reconnu dans ce qu'on fait
* Absence de reconnaissance et épuisement émotionnel
* Le feed-back négatif : avec le mari qui rentre et se plaint que le dîner n'est pas prêt ou pas bon. La critique qui nous donne un sentiment de décalage entre la femme idéale qu'on veut être et la femme qu'on se voit être

- L'absence de soutien social :

* Soutien social= puissant modérateur de stress et c'est une écoute bienveillante, sans jugement ni solution
* Besoin de soutien des mères= besoin d'être comprise dans ce qu'on vit au quotidien
* Besoin de parler
* Soutien au quotidien= aide du conjoint ou autre personne

- Pas le droit à l'erreur :

* Etre mère= travail de la plus haute importance
* Le lien mère-enfant : on veut le meilleur pour son enfant
* Des recommandations contradictoires (l'entourage, les livres, les médecins,...)
* Un mode d'emploi qui change avec les âges et les enfants

- Le stress, toujours le stress :

* L''absence du père (père vraiment absent ou père présent mais pas à l'écoute ou encore père à l'écoute mais qui propose des solutions et ne donne pas une vraie écoute)
* L'enfant malade ou à problèmes
* Le regard des autres
* Des rôles qui changent (entre l'homme et la femme au niveau des mentalités)
* L'adolescence

- Autres stresseurs cachés :

* Le bruit: pleurs, hurlements, disputes, gémissements,...
* Le manque de sommeil
* L''attente... les X fois qu'on répète "tu viens manger? tu viens ceci, tu viens cela..."
* Les ressources financières
* Le stress du conjoint


Conséquences du burnout :

* Epuisement émotionnel
* Distanciation
* Perte de confiance en soi
* Conséquences pour les enfants
* Maltraitance
* Conséquences pour le couple

Que faire pour ne pas craquer ?

- Pas de solution miracle
- Identifier/comprendre le problème
- Stop à la solitude
- Travail pour les mères:

- Aller à l'essentiel (exemple : ne pas repasser les petites culottes)
- Revoir les standards (différence entre très très propre et propre)

- Faites-vous aider!

- Apprendre à prendre soin de soi avec :

*le sommeil
*le sport
*prendre du temps pour soi (livre, café,...)
*protéger son moral (éviter les gens négatifs)
*apprendre à dire NON (= respect de soi)
*les petits plaisirs de l'existence

- Halte au bruit!
- Acceptez vos limites!
- Prendre du recul face aux événements (se poser la question est-ce grave si je ne fais pas ceci ou cela?)


- Si le burnout a gagné:

- Reconnaître le problème
- Faites-vous aider (psy,...)

Etre mère, 1 privilège extraordinaire:

- On a tous les choix du regard que nous portons sur notre vie, le pouvoir de nos pensées
- Sachons reconnaître et apprécier la magie de l'amour

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Commentaires
E
non, je ne suis pas seule. Mais zhom lui, quand il a bossé ds le jardin toute la journée, il se sent en plein accord avec lui-mêmede s'affaler ds le canapé qd la soirée commence... alors que moi, je me sens coupable. Le problème il est en moi, hi hi.
C
Je viens de voir que j'avais fait une jolie faute de frappe dans le titre à "maternel"...sans doute, au prise avec mon propre burn-out...<br /> Si je veux préserver un équilibre (certes précaire) psychique et physique, je me dois de passer outre le rangement de cuisine passé une certaine heure...Tu n'es pas seule erell ;-)
E
quel travail!!!<br /> ça fait du bien de le relire un peu, de se dire que décidément, on n'est pas une tire-au-flanc quand on ^prouve une flemme énorme de ranger la cuisine à 22h quand enfin les petits sont endormis.<br /> bises.
L'Uni-Vers de c@tant
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