Ca s'est passé...la suite
Voici donc les suites du billet ici de cette affligeante et grotesque aventure...
Chers amis,
J’avais juste envoyé mon témoignage à mon fichier personnel
pour que vous sachiez ce qui m’est arrivé cet été et vous l’avez
diffusé à votre tour, ce qui a fait boule de neige. Maintenant je veux
vous tenir au courant de la suite de cette triste affaire d’agression
par les CRS le 21 juillet dernier à 20h30 sur la Place du Palais des
Papes en plein festival d’Avignon.
Mon procès aura finalement lieu le 13 octobre à 8h30 du matin au tribunal de grande instance au 2 bvd. Limbert à Avignon.
Je ne sais pas exactement à quelle heure mon cas doit être jugé, mais ce sera dans la matinée.
Je serais défendu par Maître William Bourdon.
Je suis accusé du délit d’outrage à agents et de rébellion. C’est le monde à l’envers.
Me voici contraint de me défendre, alors que je me suis fait
agressé, humilié et ai été détenu dans des conditions déplorables pour
avoir osé intervenir poliment dans le cadre d’un contrôle d’identité
que j’estimais être discriminatoire sur des artistes Africains. On est
dans la logique de la peur et de la répression.
Je passe mon temps à voir des avocats, la ligue des droits de
l’homme ou des physiothérapeutes. (Je souffre toujours de douleurs aux
vertèbres cervicales et dorsales et une partie de ma main droite n’a
pas encore récupéré sa sensibilité suite aux lésions occasionnées par
les menottes.)
Que pouvez vous y faire ?
Ceux qui se trouvent dans la région peuvent venir assister au procès.
Ceux qui connaissent des responsables politiques peuvent les
sensibiliser à travers cette histoire à la possibilité de dérive des
violences policières.
Ceux qui veulent m’aider à faire face aux dépenses engendrées par
cette malheureuse affaire (Notamment les frais d’avocats, de transport
et de citations de témoins.)
Peuvent verser une donation sur le compte postal que j’ai ouvert à cet effet CCP: 10-190329-5
N° IBAN : CH 92 0900 0000 1019 03295 SWIFT :POSICHBE
Je m’engage à verser tout surplus éventuel à la section Suisse de la Ligue des droits de l’homme.
Actuellement cette sordide histoire me prend tout mon temps, mais
je ne veux pas oublier de vivre, de créer et d’utiliser mes armes que
sont le théâtre, la parole, l’image.
Pour cela je pars 2 jours après mon procès pour créer « Chaque homme est une race »
au Burkina- Faso puis au Mali. Je serais de retour à la fin de l’année à Genève.
C’est mes projets qui me tiennent debout et c’est à travers eux que
je veux exorciser cette violence et la transformer sur scène afin de ne
pas devenir amer et aigri.
Si vous faites circuler cette info, je vous prie de ne pas joindre
mes coordonnées, ni de m’écrire sauf dans des cas de grande importance,
car je ne parviens plus à faire face à l’élan de solidarité qui me
réchauffe le cœur mais risque de me submerger.
Veuillez recevoir mes salutations les plus cordiales, et à la prochaine,
peut-être au tribunal, ou sur des planches plus inspirantes. Amitiés.