Mon livre de chevet (Juin 2008)
Cette fois-ci, c'est d'un roman dont il s'agit : "L'élégeance du Hérisson" de Muriel Barbery, conseillé par une copinaute, j'ai hâte de commencer. Un petit résumé :
"Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants. Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. "
J'ai tourné la dernière page de ce roman il y a quelques jours et, comme après la découverte d'une nouvelle saveur, je n'arrête pas de me remémorer avec plaisir et nostalgie à la fois, le goût si particulier que m'a laissé en mémoire ce magnifique ouvrage. Il est piquant d'élégeance ;-)
Avec "L'élégeance du hérisson", c'est tout mon être qui est en émoi, qui se réveille. Tout se serre à l'intérieur, je vis avec intensité chacun des personnages qui me sont très vite devenus familiers. Un peu de moi en chacun d'eux ou bien un peu d'eux en moi ? On goûte à une incroyable palettes d'émotions et de sentiments. C'est fin, délicat, subtil, audacieux,arrogant, joyeux, réaliste...mais aussi et surtout tellement vrai, si proche de l'essence même du beau-ô-coeur, du chaud, du doux, de l'invisible, de la beauté de la Vie.
Je suis bouleversée par tant de justesse, par tant de délicatesse dans ce style hors du commun. A présent, 'les camélias sur mousse', n'auront plus la même place dans mon coeur, ainsi que 'les toujours dans les jamais'.
La fin, je ne vous dit rien, enfin si : je n'ai cessé de pleurer à chaudes larmes...
Merci Madame Barbery.